La philosophie et Dieu
Le Devoir, depuis un bon moment, présente une série de textes d’opinion sous le titre Mon devoir de philo. Il invite les philosophes à prouver que la philosophie a sa place dans le curriculum des étudiants à cause de sa capacité de les aider à réfléchir sur des problèmes modernes.
Jean Grondin, dans l’article d’aujourd’hui (http://www.ledevoir.com/2008/01/12/171506.html), parle d’une question oubliée par les philosophes modernes : la question de Dieu. Il mentionne que le nominalisme de la philosophie moderne l’empêche d’aborder la question de Dieu, puisque Dieu n’est pas du domaine physique observable. Et il nous rappelle que la philosophie ne s’est pas toujours contentée de réfléchir sur l’immédiatement constatable. Autrefois, chez les Grecs entre autres, on faisait la distinction entre l’existence d’un être (partie physique observable) et son essence, ce qu’il est en soi.
Et Grondin mentionne que les Grecs ne réfléchissaient pas sur leur religion, ils ne pouvaient la voir comme existant en dehors d’eux. Plus curieux, il fait observer que le Nouveau Testament et le Coran ne parlent pas de religion. Étonnant.
Et j’adore sa définition de la foi : « La foi désigne plutôt un «se tenir» dans l'évidence de l'essence divine, un «se savoir» enveloppé de sa fidélité, qui n'a rien à voir avec un choix qui serait le nôtre. »
Je la trouve assez loin de la religion merci !
Et ça me confirme dans l’idée que pour remplacer la religion qui nous donne des solutions toutes faites (pas besoin de réfléchir !), il va nous falloir nous mettre à la philosophie. À l’ « amitié de la sagesse ». Ce qui est drôlement plus exigeant.
Libellés : philosophie, religion
2 Comments:
Un blog très séduisant. De belles illustrations. Des textes personnels, souvent pertinents... Que demander de plus ?
Je reviendrais te lire avec plaisir.
Alex
Nous parlions justement de cours de philosophie avec notre ami Christian, l'autre soir. Nous faisions le lien avec plusieurs scientologues qui sont dans notre cercle de connaissances. Plusieurs d'entres eux n'ont pas été au cégep et n'ont pas eu de cours de philosophie. Nous émettions l'hypothèse qu'avec des cours de philo, nous avions la possibilité d'apprendre à réfléchir, à se poser des questions sur l'essence de la vie, sur l'existence d'un Dieu. Cela nous rend donc plus réticents à croire ce que disent les gourous de toutes sortes!
Ce que tu dis vient joindre ce que nous pensions...
Intéressant, tout cela!
Merci de partager cela avec nous!
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