L’action de grâce, la clef du bonheur!

« Je remercie le Bon Dieu tous les soirs… » Que de fois j’ai entendu ma mère résumer ainsi son bonheur…

En cette fête de l’Action de grâce, je veux refléchir (et partager ma réflexion!) sur le fait de rendre grâce… Comment rendre grâce, quand on ne croit plus que la vie nous est donnée par le Bon Dieu, ou Jéhovah, ou Allah, ou leurs autres alias? Quand nous croyons (car c’est aussi une foi!) que nous sommes une étincelle dans un grand feu d’artifice (sans jeu de mots, artifice, artifices…!). Nous sommes catapultés dans la vie par une sorte de « pichenotte », nous illuminons plus ou moins notre environnement immédiat, et pschittt… nous nous éteignons. « L’appel de la vie à elle-même… » disait le Prophète. Coup d’épingle dans le néant, je dirais.

Nous n’avons pas demandé le coup de « pichenotte » initial, nous ne contrôlons pas la longueur de notre parcours plus ou moins lumineux et le pschitt final nous prend en général les culottes baissées… Attends au moins que je remonte ma culotte, câline!!!

Nous n’avons rien demandé, nous avons tout reçu… D’où, pour certaines personnes, le goût de rendre grâce. À Quelqu’un, qu’on s’invente, ou qu’on emprunte. À la Vie, qu’on divinise, au Destin, qu’on personnalise…

Ce matin, je me demande si l’action de grâce, ce n’est pas simplement l’envers de se plaindre, de récriminer, de critiquer, de chiâler… (bien prononcer, chi-aou-ler!). C’est accueillir. Ouvrir les bras. On n’a pas mérité la souffrance qui nous tombe parfois dessus, mais on n’a pas mérité le bonheur non plus!

Ça fait 40 ans cette fin de semaine que j’ai demandé Monique en mariage… Qu’est-ce que je savais de la vie, du mariage, pour demander à une fille que je connaissais à peine de la partager avec moi? Que savait-elle de la vie, de moi, pour dire oui? Qu’on ne me dise jamais que nous n’avons pas la foi!!! Quelle confiance aveugle nous avions dans la vie pour joindre nos deux flammes!

Quel bonheur!

J’aurais le goût de communiquer avec tout le monde, ma femme, mes enfants et petits-enfants, mes amis et collègues, pour leur dire qu’ils font partie de mon bonheur.

Et que je les en remercie. Que je les remercie d’être tellement plus dignes de mon amour, de mon amitié, que l’expression banale que je peux en faire.

Je vous aime, tiens!

Bonne Action de grâce!

Fabien