9/12/2007

Message, un soir de bleus!

Bonjour, cousine!

Comment ça va? On dit pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Ou très mauvaises!!!

Et ta fille, comment elle s'arrange? La routine a repris, c'est l'automne...

Moi, j'ai les bleus, parce que mon amie va mourir. C'est une excellente raison, n'est-ce pas?

Il y a un mois, elle faisait ses exercices chez elle quand elle s'est rendu compte qu'elle ne pouvait plus se lever: trop étourdie...

Transport à l'hôpital, nuit branchée sur des moniteurs: on croyait à un ACV... Le lendemain matin, avant de la renvoyer à la maison, par acquis de conscience, on lui fait un scan. Catastrophe: masse au cerveau...

Transfert à Notre-Dame, test, radios, scans, résonance magnétique, diagnostic: tumeur maligne pas opérable au cerveau. Espérance de vie, un mois à 10 ans maximum. Elle a 50 ans...

On a pensé à des traitements: radio-thérapie, chimio... Mais au bout d'une semaine, son côté gauche était paralysé... La tumeur avait doublé en une semaine.

Transfert aux soins palliatifs... Phase terminale... Pas drôle. Cette semaine, lors de l'étude de son dossier avant de la transférer dans un centre de soins de longue durée, on a réévalué son cas, car elle allait mieux... relativement.

Monique et moi avons passé la journée avec elle, hier. Belle journée, tricotée de pleurs et d'humour... et d'amour!

Elle avait un espoir: un neurologue de Sherbrooke a passé à la télé, la semaine passée, je pense. Et son conjoint connnaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui connaissait le médecin en question. Alors, mardi prochain, petite ride en ambulance jusqu'à Sherbrooke...

On oscille entre espoir et desespoir comme ça depuis un mois.

Lorraine était la gardienne de nos enfants (...)
Son conjoint est très gentil, ses enfants adorables. On n'imagine pas ce qu'ils ont à vivre...

Voilà. Je crois que tu comprends pourquoi j'ai les bleus. C'est le genre de bleus qui ne se guérissent pas, je pense.

Demain, je vais à la pêche. À quoi tu penses que je vais penser...

Je te remercie de me lire.

Je t'embrasse.

Ton "vieux" cousin,

Fabien

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